CHABANON, Michel-Paul Guy de
Observations sur la musique et principalement sur la métaphysique de l’art
Paris, Pissot, 1779
in-8, reliure demi basane époque, xx – 215 pp.; bon état, manque la coiffe supérieure et un coin du premier plat, dorure du dos effacée, petit trou au dos, déchirure d’un coin de la page de garde et des pages 43 et 71 (sans gravité)
Édition originale de cette œuvre de Michel-Paul Guy de Chabanon (1730-1792), violoniste, compositeur et homme de lettres. Chabanon joue un rôle essentiel dans l’évolution de l’esthétique de la musique grâce à deux ouvrages: Observations sur la musique (1779) et De la Musique considérée en elle-même (1784). Partisan des théories harmoniques de Jean-Philippe Rameau, il est le plus connu pour son refus de la mimesis musicale et pour sa séparation de la musique et du langage. Chabanon s’opposent vivement à ce que “le chant soit l’imitation de la parole” ou une déclamation embellie. Ce faisant, il a avancé l’une des premières – sinon la première – théories esthétiques de l’autonomie musicale. Son travail théorique fait de lui un précurseur des conceptions modernes sur la nature de la musique.
Relié à la suite :
-[BARTHÉLEMY, Jean-Jacques]
Réflexions sur la musique théatrale, adressées au Rédacteur des articles Opéra dans le Journal de Paris
Naples et Paris, 1781.
(4)-36 pp.
Edition originale de cette critique de l’ouvrage Observations sur la musique de Chabanon. Publiée anonyme mais attribuée à l’abbé Barthélemy, l’auteur du texte rejette l’idée d’une musique autonome que Chabanon proclame et il défend la tradition classique où musique et texte sont indissociables.
-[Charles-Guillaume Leclerc]
Lettre à Monsieur de***
s.l., s.n., s.d.(1778)
59-(1, table) pp.
Charles-Guillaume Leclerc (1723-1794) est l’auteur de divers écrits et notamment de cette lettre adressée à Monsieur Camus de Neville, maître des requêtes et directeur général de la librairie. Dans cette lettre Leclerc rappela que si l’homme de lettres “découvre” des idées qui enrichiront la société, celles-ci valent autant pour elles-mêmes que pour “l’ordre dans lequel il les expose”. Cette évidence s’imposait à ses yeux dans la perspective de la comparaison de l’œuvre avec “les inventions dans les arts et métiers”, dont il reconnaissait lui-même, pour ces dernières, la légitimité d’une exploitation limitée dans le temps. Texte précurseur rare de la propriété littéraire.
-> Intéressant recueil de textes importants ouvrant la voie aux conceptions modernes en rapport avec l’esthétique de la musique et le droit d’auteur. Exemplaire frais dans une reliure plutôt modeste.
