MATHIEU, Adolphe
Poésies fugitives
Mons, Hoyois-Derely, 1830
in-8, reliure en demi-percaline, 172 p.; bon exemplaire, rousseurs sur les pages 8 à 24
Édition originale de ce recueil de poèmes par Adolphe Mathieu (1804-1876). Accusé d’outrages envers une des puissances alliées du royaume des Pays-Bas, Mathieu fut condamné à un an de prison en 1823, ce qui lui valut une popularité qu’il entretint par des contes, fables, romances, satires, poèmes politiques, articles et travaux érudits. Après ses études de droit à l’Université de Louvain et de Gand, il s’installe à Mons, sa ville natale, et consacre une grande partie de son temps à l’écriture de poèmes, de récits historiques, de satires, d’articles qui paraîtront dans divers journaux montois. À l’intervention de Charles Rogier, il devient conservateur en chef de la section des manuscrits à la Bibliothèque royale à Bruxelles de 1864 à 1873. En tant qu’écrivain, Mathieu est influencé par l’école de Lamartine et de Victor Hugo. Il est doté d’un esprit ouvert et sympathique, et très attaché au progrès et à son pays. C’est ainsi qu’il a adressé au roi Léopold Ier un appel en faveur de l’abolition de la peine de mort, en empruntant le nom de Victor Hugo.