VAN DER MEERSCH, Maxence
L’Empreinte du Dieu
Paris, Albin Michel, 1936
in-8, broché, 254 p.; excellent exemplaire, non coupé
Un des 8 exemplaires sur hollande (tirage de tête) de l’édition originale de l’oeuvre principale de Maxence Van der Meersch (1907-1951) pour laquelle il recoit le prix Goncourt en 1936.
L’Empreinte du Dieu raconte le destin tragique de Karelina, paysanne dans un village belge des bords de la Lys. Le roman abonde de descriptions de la Flandre traditionnelle, la région de la famille paternelle de l’auteur, originaire de Vive-Saint-Éloi. L’œuvre de Van der Meersch est imprégnée d’humanisme et consacrée essentiellement à la vie des gens modestes du Nord.
Sa réputation d’écrivain nordiste lui a fait grand tort et elle a permis de l’oublier et de le méconnaître. Déclassé aujourd’hui souvent comme insuffisante moderne avec une style assez conventionnel, les qualités de l’œuvre de Van der Meersch doivent être cherchées ailleurs. Créateur d’atmosphère et paysagiste, Van der Meersch excelle aux « descriptions d’ambiance » avec une lyrisme qui échappe toujours au sentimentalisme du genre. L’ambition de Maxence n’était d’ailleurs pas d’abord littéraire. Dans une interview de 1934 il avoue déjà: ‘Si mes livres doivent demeurer, comme on dit, que ce soit comme des documentaires, des rétrospectives où l’on ira chercher des modes d’expression d’une époque ou d’un milieu’.